Démarche

Le travail de Véronique Duplan s’inscrit dans un mouvement qui ferait l’apologie de la lenteur. Un geste de résistance à l’hyper-fonctionnalisme, au sur-signifiant, s’appréciant certes par sa posture d’opposition, mais surtout par cette idée contenue dans l’ensemble de son travail : la continuité, fragile mais patiente. L’idée que rien ne se perd, mais que tout se transforme par sédimentation.

Longtemps, le signe est multiplié jusqu’à ce qu’il constitue une peau, une trame extrêmement fine. Cellule par cellule, un continent se déploie, la matière déborde de feuille en feuille et les formats poussent. Plusieurs mois sont nécessaires à la réalisation de certains dessins. Plusieurs mois dans un même geste, méticuleux et précis. À la façon d’un tisserand, Véronique Duplan brode à l’encre des continents ambigües, les silhouettes cristallisées d’un possible vêtement ou d’un animal, jusqu’à la peau minérale. Par la matière, elle se confronte à l’abstraction, mais lui insuffle une forme définie, suggérant des cairns, des carottages géologiques, ou des vêtements oubliés. Certains de ses dessins expriment de façon plus prononcée la nécessité de faire surgir ce qui semble inaltérable, la figure d’une planète ou d’un échassier. 
L’épreuve du temps rencontre des sujets, puis se fossilise.
(C.Duplan, 2016)

    Biographie

Graveur à ses début, c’est par un apprentissage du travail minutieux que commence son exploration du langage graphique. 
Le sillon, ligne fine et répétition. 
La multiplication du dessin par la technique de la gravure prend racine. Déployer le motif, jusqu’à faire déborder la matrice d’elle même. La multiplication devient la composante esthétique de chaque pièce produite, et non plus une technique de reproduction. 

Les formats sortent des limites convenues, leurs dimensions se comptent en mètres. Nous sommes face à un espace ouvert, plus grand que celui qui regarde. Bien que la tentation du géant soit présente, la gravure et le dessin sont une façon de travailler le minuscule. Les contrastes et ses variations se constituent trait par trait. Pas d’aplat, toujours une matière, fine et délicatement ciselée. 

En se libérant des contraintes techniques de la gravure, le geste émancipé se concentre sur le principe de répétition. Vecteur créateur d’un temps qui lui est propre.

      Parcours

Vit et travaille à Marrakech et Barcelonnette depuis 2022.
     Distinctions 
+ Médaille d’or  du salon d’art contemporain de La Rochelle, 2014
+ Médaille de bronze section gravure, salon du Grand Palais, Paris, 2013
    Expositions personnelles
+ Les éclaireurs du Ciel, centre d’art les Pénitents noirs, Aubagne, 2018
+ Chapelle de l’Observance, Draguignan, 2010
+ Blanco Riad, Tétouan, Maroc, 2010
+ Galerie Réverbères, Marseille, 2010
+ Office de la culture, Marseille, 2009
    Expositions collectives 
+ Randonnées célestes, hommage à Michel Barjol, Hôtel Burrhus, Vaison-la-Romaine, 2021
+ La qualité du miracle, Printemps de l’art contemporain OFF, La Fabulerie, Marseille 2021
+ Imminentes évasions, Musée Muséum Départemental de Gap, 2019
+ La saison du dessin, Château de Servière, 4ème Temps, Marseille, 2016
+ Singularités, Centre d’art Hôtel Rochegude, association les Guetteurs, Albi, 2014
+ Salon d’art contemporain  de  La  Rochelle, 2014
+ Salon du Grand Palais, section gravure à Paris, 2013
+ Salon du Grand Palais, section gravure à Paris, 2012
+ Salon de la gravure de Cotignac, 2006, 2007, 2008, 2009, 2010
+ Galerie Ré,  Marrakech, 2011
+ Musée du dessin et de l’estampe originale, Reims, 2009
+ Office de la Culture, Marseille, 2008
    Résidences 
+ Institut Français de Tétouan, Maroc, 2010
+ Atelier de Saïd Hirchawiwen, Tétouan, Maroc, 2010
    Ateliers 
+ Atelier pluridisciplinaire, La Fosse Marseille
+ Atelier de gravure -M-, Marseille
+ Atelier de gravure Véronique Bonnardel, Cassis
+ Atelier de gravure Laurent de Troïl, Marseille
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